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CHOPIN // Les 24 Préludes, Sonate n°2

Jean-Philippe Collard,

Après ses ValsesBallades et sa Sonate n°3, Jean-Philippe Collard revient à Chopin.

15,00 

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Description

Cela lui a pris des décennies avant de se sentir à l’aise avec ce compositeur. Aujourd’hui, il est confiant dans sa manière d’aborder ce répertoire et n’a plus d’états d’âme par rapport à ses partis pris d’interprétation. La musique de Chopin lui procure deux sentiments très forts. On y retrouve d’une part une lecture du sentiment amoureux. Cet aspect le passionne. Par ailleurs, son langage accélère le processus de communication entre l’artiste et le public.

Ce disque marque une rupture, un renouveau. Tous ses précédents enregistrements sont sortis chez EMI. Aujourd’hui, il change de label, de répertoire, d’ingénieur du son… Ces évolutions lui permettent de se mettre en danger.

Dans ce répertoire, on ne compte plus les versions de référence, mais l’artiste n’a pas cherché à se mesurer à cela et sa manière d’aborder ce compositeur est intègre, totalement sincère. Chopin représente un véritable défi mais Jean-Philippe Collard a identifié un style qui lui est propre.

 
 

Préludes op.28 (1839)

  • Prélude en Ut majeur. Agitato 0’33
  • Prélude en La mineur. Lento 1’42
  • Prélude en Sol majeur. Vivace 0’59
  • Prélude en Mi mineur. Largo 1’44
  • Prélude en Ré majeur. Allegro molto 0’38
  • Prélude en Si mineur. Lento assai 1’46
  • Prélude en La majeur. Andantino 0’40
  • Prélude en Fa dièse mineur. Molto agitato 1’51
  • Prélude en Mi majeur. Largo 1’23
  • Prélude en Ut dièse mineur. Allegro molto 0’32
  • Prélude en Si majeur. Vivace 0’36
  • Prélude en Sol dièse mineur. Presto 1’14
  • Prélude en Fa dièse majeur. Lento 3’20
  • Prélude en Mi bémol mineur. Allegro 0’27
  • Prélude en Ré bémol majeur 5’12
  • Prélude en Si bémol mineur. Presto con fuoco 1’12
  • Prélude en La bémol majeur. Allegretto 2’50
  • Prélude en Fa mineur. Allegro molto 0’52
  • Prélude en Mi bémol majeur. Vivace 1’22
  • Prélude en Ut mineur. Largo 1’23
  • Prélude en Si bémol majeur. Cantabile 1’45
  • Prélude en Sol mineur. Molto agitato 0’45
  • Prélude en Fa majeur. Moderato 0’58
  • Prélude en Ré mineur. Allegro appassionato 2’38

 

Sonate pour piano n°2 en Si bémol majeur, op. 35 Marche funèbre (1837-1839)

 

  • Grave – Doppio movimento 5’25
  • Scherzo 6’18
  • Marche funèbre : Lento 8’24
  • Finale : Presto 1’32

 

« L'âme de Chopin dévoilée » - Crescendo

C’est toujours avec autant de plaisir que nous écoutons Jean-Philippe Collard cette fois dans un enregistrement consacré aux 24 Préludes et la Seconde sonate de Chopin. Alors que ce maître du piano entretient avec Chopin, selon ses propres mots, « une relation chaotique » car associée à son parcours au Conservatoire de Paris, rien n’est à critiquer ou jeter dans cette parution. Cycle redoutable pas sa complexité tant technique que musicale et la longueur, Collard propose une version raffinée où le travail sur les sonorités prime sur le reste. Enregistré dans la Paroisse protestante luthérienne « Bon-secours » de Paris, l’acoustique est excellente, permettant l’émergence de certaines harmonies, couleurs, notes jamais entendues auparavant. Jean-Philippe Collard a le cœur et l’âme dans les doigts. Il parvient dans les préludes, souvent courts, à imposer un sentiment passionnel, comme le déferlement d’une pensée, une émotion. Sa lecture du Prélude n°8 ne peut laisser indifférent l’auditeur. Dans une atmosphère parfois « brouillonne », il emporté dans un tourbillon dangereux. Où va t’on, que se passe t’il ? Est-ce l’angoisse, la panique ou la peur d’assumer un sentiment que Chopin écrit dans ce flot de notes ? Si l’on parle beaucoup de musique, Collard n’est pas en reste concernant la technique. Irréprochable, elle est au service du suivi mélodique et harmonique. Pas de faux-accents ou perte de tempo. Chaque prélude est mené avec intelligence.
Dans le Sonate n°2, comme au concert qu’il a donné à Flagey dernièrement, on est subjugué par le côté finalement introspectif qu’il parvient à donner à l’œuvre. Confident et sincère, Collard n’a pas peur d’accentuer les harmonies qui font mal et qui touchent le cœur au plus profond. Son discours exprime sans difficultés la recherche de l’amour alors que la mort l’entoure (par la présence de la Marche funèbre). Mais citons les mots de Collard : « Le thème de la 2ème Sonate n’est peut-être pas très optimiste – la recherche de l’être aimé à travers le prisme de la mort – mais c’est une page extrêmement passionnée, loin d’être désespérante. Je suis touché non seulement par sa couleur sombre, mais surtout par la lumière qui s’en dégage ? Le second motif de la Marche funèbre est paradisiaque ».
Que rajouter à cela ?

Jean-Philippe Collard appartient à cette catégorie d’artistes qui se déplacent dans l’espace comme ils jouent : les gestes mesurés effleurent les lumières jusqu’à ce qu’il s’installe devant l’instrument. Le pianiste est venu écouter ceux qui sont venus l’entendre. Sa proposition est celle d’un dialogue sans parole. Juste par le regard puis le son. Une infinité de sons.

Cette connivence si particulière dissimule tout le travail préparatoire d’avant-concert : l’oubli de la nervosité – que les après-midis sont longues avant l’entrée sur scène ! – la domination d’un corps impatient, la canalisation du courage, la maîtrise des ultimes instants avant le saut dans le vide, c’est selon. Il est nécessaire, dit-il, « d’être aspiré par la musique, être apaisé pour retrouver le chemin de la spontanéité et capter le public ». Transmettre et révéler la beauté de la musique dépasse la nature d’une passion : la démarche est de l’ordre de la nécessité vitale pour laquelle il faut se résoudre à partager ses propres émotions, sans désir de conquête en retour. Une offrande, immense, après des centaines de concerts et plus d’une soixantaine d’enregistrements.

« Il faut toucher au cœur et ne pas trop intellectualiser les œuvres labourées depuis des années » affirme aussi l’interprète. Elles composent une prodigieuse récolte, les fruits du romantisme, de Chopin et de Schumann, prolongée jusqu’à Rachmaninov et embellie de deux siècles de musique française.

Tous les mondes sonores de Jean-Philippe Collard sont imprégnés de couleurs, cette « sensation que produit sur l’organe de la vue, la lumière diversement réfléchie par les corps » propose le dictionnaire Littré avec une perception épicurienne inhabituelle dans un tel ouvrage et, pourtant, si familière chez un pianiste qui se dit, précisément, « affamé de couleurs ». Mais pas n’importe lesquelles. Gourmet des pigments, l’artiste sait ce qu’est la nuance en toute chose, lorsque les paysages sonores au tempérament mesuré résonnent dans l’irisation des arpèges et la caudalie des accords. Quand il se remémore son apprentissage auprès de Pierre Sancan, l’amitié de Vladimir Horowitz puis ses rencontres dans le monde entier aux côtés du gotha des chefs et des plus grands orchestres, Jean-Philippe Collard sait qu’il peut tout dire au public. Alors, il a rendu hommage aux dieux des couleurs, ses compositeurs.

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