GRANADOS // Goyescas – Suite pour piano

Jean-Philippe Collard,

« Je suis amoureux de la psychologie de Goya, de sa palette, de son élégante Maja, de son Majo aristocratique, de ses disputes, de ses amours, de ses galatenries. Ce rose blanchâtre des joues qui contraste avec le velours noir, ces créatures souterraines, les mains perle et jasmin reposant sur des chapelets m’ont possédé. »

15,00 

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Description

« La rigueur est le maître mot du style de Jean-Philippe Collard, ce qui peut apparaître comme un fantastique paradoxe lorsque l’on découvre l’imagination de ses interprétations. La beauté de son piano fait imaginer cette Espagne sensuelle, parfumée et délicate. Apparaissent alors des Goyescas populaires, presque improvisées et comme chantées par les voix d’un opéra imaginaire ! »

 
 

GOYESCAS – Suite pour piano (1911)

 

  • Los requiebros (Les flatteries ou les compliments) 8’51
  • Coloquio en la reja (Dialogue derrière la grille) 11’32
  • El fandango de candil (Fandango à la chandelle) 5’55
  • Quejas, o la maja y el ruiseñor (Complainte, ou la jeune fille et le rossignol) 6’39
  • El amor y la muerte (Ballade de l’amour et de la mort) 13’06
  • Epilogo: Serenata del espectro (Sérénade au spectre) 7’23

 

« Une atmosphère gracieuse et fantasque » - Diapason
«Jean-Philippe Collard installe une atmosphère gracieuse et fantasque, mâtinée d’une nonchalance sensuelle. Partout soucieux des indications de Granados, il apporte un éclairage d’une grande profondeur sonore. Creusant ainsi la noirceur des sentiments, il nous conduit tout naturellement au cœur d’un imaginaire aux charmes ensorcelants.»
« Un jeu poétique et virtuose » - Télérama
«Le peintre Goya a inspiré des pièces romantiques et tourmentées, dont le piano de Jean-Philippe Collard suffit à donner toute l’ampleur. Laissons-nous entraîner dans un jeu poétique et virtuose, profond et généreux, aussi structuré et libre que l’est l’écriture des Goyescas. Quelle merveille que ce délicat Fandango de candil qui paraît dansé sur pointes, quels frissons parcourent cette «Ballade de labour et de la mort», qui commence sur le bout des doigts avant de s’enflammer…»
« De zéro à l'infini »- Classica
«Jean-Philippe Collard joue les Goyescas avec une touche pastel dans l’emploi des couleurs pianistiques qui ici semblent parfois ravéliennes, en tout cas très françaises. La nationalité du pianiste n’ayant rien à voir avec cette affaire, mais son goût connu de longue date pour jouer clairement ce qui doit l’être afin d’être compris du public, se hisse ici au plus près de l’épure d’un art aussi discret que puissant. Et c’est un choc : dire autant sans trop montrer, sans noircir outre mesure la Ballade de l’amour et de la mort, sans faire trop cliqueter le Fandango à la chandelle est une grande leçon, d’autant qu’elle sonne sur un piano clair dans une acoustique qui ne l’éloigne ni ne le rapproche trop des micros qui ont su capter la sonorité orchestrale de Jean-Philippe Collard. Subtil et magistral.»
« Somptueux ! » - Concertclassic.com
«On ne l’attendait pas là ; le bonheur n’en est que plus grand ! Soyons franc, les Goyescas sont l’une des partitions où l’on attendait le moins l’interprète. Il a décidé de s’y aventurer … et la réussite est totale. Fidèlement capté par les micros de Jean-Marc Laisné, ce piano gorgé de timbres plonge au cœur de la musique d’Enrique Granados. L’hommage de ce dernier au peintre espagnol et à l’univers des Caprichos – mélange de grâce et de cruauté, de galanterie et de noirceur – prend tout son sens sous les mains d’un artiste qui, toujours maître d’une écriture profuse s’il en est, évite tout bavardage digital et va à l’essentiel – la poésie – avec une admirable fermeté de la ligne, fuyant tout hispanisme de pacotille.»
« Granados en haute noblesse » - Crescendo

«Sans effets sentimentaux ni vaine recherche du pittoresque, Collard caractérise les six pièces qui composent le recueil. La première, Los requiebros (« Les flatteries ou les compliments »), est bien dans l’esprit voulu de la galanterie, avec cette liberté dans les changements d’atmosphères proches de l’improvisation. La deuxième, Coloquio in la reja (« Dialogue derrière la grille »), est un duo d’amour, la main droite étant censée représenter les voix, la gauche la guitare complice. L’exaltation y est mesurée, mais ardente. Quant à la troisième pièce, c’est un fandango « à la chandelle », une scène dansée à la lueur de la bougie, avec sa chaude obstination. Dans la quatrième, la « Complainte de la jeune fille et du rossignol », la plus connue du recueil, l’intense lyrisme émotionnel est traduit avec pudeur à travers une langueur rêveuse et un sens de la passion très romantique. Collard y est enchanteur. El amor y la muerte, cinquième pièce du recueil, exprime la douleur avec une tristesse infinie. L’épilogue de la partition s’achève dans l’évocation de la « Sérénade au spectre », à la fois mystérieuse et cynique, avec des brumes d’audaces fantastiques, achevant ce cycle comme le chef-d’œuvre qu’il est, dans une sorte d’évanouissement suggéré.

«Enregistrée les 30 mai et 1ᵉʳ juin 2019 dans la grande salle de l’Arsenal-Metz-en-Scènes, cette superbe interprétation a des accents de haute noblesse, de pureté de lignes, de sensualité et de puissance contrôlées. On est fasciné par cette approche élégante et hiératique qui n’est pas loin de ressembler à un cérémonial investi. On garde bien sûr précieusement les versions d’Alicia de Larrocha, Aldo Ciccolini, Cristina Ortiz ou Jean-Marc Luisada. Mais la vision de Jean-Philippe Collard s’inscrit en lettres d’or car, comme il le dit lui-même si bien, il veut donner dans les Goyescas « une note personnelle, un mélange d’amertume et de grâce ». Intention plus qu’accomplie : concrétisée…»

« Superbe ! » - Froggy's delight
«L’interprétation de Jean-Philippe Collard est intense et lumineuse. Il nous immerge totalement dans les différents climats. Son jeu est très virtuose, l’œuvre est très difficile, noble, sensuel et passionné. Il est d’une grande clarté où éclatent, les couleurs fauves, toute la flamboyance, les mystères de cette pièce, les différentes lignes mélodiques et rythmiques, les accords. La conduite des voix est magnifique. Superbe !»
« En lumière » - Artamag'

«Jean-Philippe Collard a bien eu raison de venir, même tard, aux Goyescas. Son piano ailé, aux timbres clairs, en saisit la lumineuse poésie avec une élégance folle. Il faut entendre comment il débrouille les lacis de Los requiebros, où les polyphonies en miroirs veulent absolument un jeu à dix doigts qui peut faire chanter comme du Schumann et envoler comme du Chopin.

Admirable, de plénitude sonore jamais chargée, de contre-chants où s’avive une veine improvisatrice dont les ornements, les décalages, le brefs envols font tout le sel de cette langue efflorescente, ces Goyescas ont aussi leurs nostalgies : le Colloquio en la reja s’ombre d’une douleur contenue, beau comme la plus tendre des Tonadillas. C’est pour mieux envoler El fandango de candil, sur les pointes, dansé avec un art du mouvement qui prend son temps, avec quelque chose de scarlattien dans ces rythmes qui tiennent par les timbres : littéralement, on voit la scène.

Tout le recueil est saisi avec un sens très juste de la poésie de Granados, par un pianiste qui sait que pour sonner, cette musique doit être jouée dans un allégement qui permet aux rythmes de fuser sans frapper, aux lignes de déployer leur lacis, et à l’émotion de trouver sa voie : écoutez son Rossignol, d’une tristesse féérique.

Grande version, l’antithèse de celle pourtant si réussies, de José Menor, mais Granados, ce génie, autorise qu’on le voit, le comprenne, le montre sous des angles si différents. Et si maintenant, Jean-Philippe Collard se penchait sur les Scènes romantiques, sur les Escenas poeticas ?» 

« Des goyescas sublimées » - Classiquenews
«Les Goyescas n’appartiennent pas au folklore ibérique, ni à son imagerie. Si elles sont irriguées en profondeur de la sève espagnole, elles ne le sont pas au même titre que l’œuvre d’Albeniz, dont la suite Ibéria en est le plus explicite témoignage. L’esprit espagnol transparait ici et là, dans un rythme, une tournure, l’évocation d’une guitare, mais aussi dans la volatilité d’un parfum, les chaudes couleurs des sons… Le peintre Goya, l’inspirateur, n’a donné que l’argument, étincelle de l’imagination du musicien. Cette suite en deux livres repose sur une histoire, aux contours esquissés à grands traits, dont on ne sait rien des personnages, hormis qu’ils sont « Los Majos enamorados », sous-titre de l’œuvre. De l’ivresse amoureuse au drame et à la fantasmagorie, ces pages de Granados sont tissées de passions exacerbées, de rêves, d’espoirs et de désespoirs, de tendresse et de mélancolie, de douceur et de douleur sublimées. Jean-Philippe Collard donne à leurs six épisodes une imprégnation particulière, alliant lyrisme puissant, climat romantique, à la luxuriance des timbres. Los Requiebros (les compliments) éblouit par son exubérance sonore extraordinaire: richesse des broderies qui s’entrelacent amoureusement, ourlées d’une transparente fluidité, féérie de couleurs éclatantes. Le musicien s’y prélasse au début, imprimant un sensuel balancement telle une barcarolle, puis donne des ailes aux élans lyriques dans un chant généreux et passionné. Coloquio en la reja (dialogue derrière la grille) commence dans la pénombre et la confidence, s’enflamme et se pare de noblesse jusque dans ses effusions. El Fandango de candil (le fandango à la chandelle) frappe par son ton affirmé et son élégance: un feu intérieur puissant couve sous sa tenue impeccable, la netteté de ses rythmes et de ses timbres, et quelle justesse dans l’accentuation! Le lyrisme mélancolique de Quejas o la maja y el ruiseñor (plaintes, ou la jeune fille et le rossignol) incite à l’abandon et à la rêverie par son allure improvisée, mais jamais décousue. C’est bien la difficulté de cette fameuse pièce, dont l’interprète trouve ici la juste respiration, sans verser dans un relâchement excessif. Au fil de la progression dramatique, J.P. Collard donne toute l’ampleur de son inspiration: la noirceur et la cruauté de El amor y la muerte (l’amour et la mort) prennent sous ses doigts une dimension tragique bouleversante, dans l’entrechoc des sentiments, dans l’opposition des thèmes et des registres, les longues lignes de chant si poignantes, le lourd glas et l’expiration finale. La Serenata del espectro (la sérénade du spectre) a tout d’une danse grotesque, qui tourne en boucle, dérisoire et fantomatique. Le pianiste joue à l’envi de l’écartèlement et de la raideur de ses accords à vide, soulignant leurs intervalles disgracieux, gratte rageusement les cordes d’une guitare, sur la réminiscence d’un dies irae installe une atmosphère surnaturelle dans le mirage des aigus, étire dans une somptueuse longueur du son une dernière ligne de chant. Quelle évocation!
Aux côtés de la version historique d’Alicia de Larrocha, de celle plus récente et raffinée de Luis Fernando Pérez, pour ne citer que ces deux exemples, l’enregistrement de Jean-Philippe Collard s’impose aujourd’hui comme une nouvelle référence. D’une architecture parfaitement édifiée, sa version nous entraîne dans un univers de sensualité, de couleurs, d’éclairages, d’élans chavirants auquel nul ne saurait résister.»
« Échapées ibériques » - L'union

«On n’attendait pas forcément Jean-Philippe Collard dans ce répertoire ibérique du début du XXᵉ siècle. Mais à y regarder de près, Granados n’est pas si éloigné de la musique française dont le dieu à cette époque est Claude Debussy !
“Goyescas”, vaste suite pour piano en six mouvements est écrit en 1911. Granados, au fait de son génie créateur, livre ses méditations musicales sur l’œuvre de Francisco Goya qu’il admire. Son recueil sous-titré “Les beaux amoureux”, est une sorte de parcours initiatique de jeunes gens, batifolant jusqu’au drame. Hobereaux  mi-nobles, mi-paysans, ils exaltent dans leurs dialogues imaginaires les traditions populaires… Granados est séduit par les couleurs : «ce rose blanchâtre des joues qui contraste avec le velours  noir… les mains perle et jasmin..»

Rien d’étonnant à ce qu’un poète du piano peigne à sa manière cet univers tourmenté d’un baroque finissant, précurseur de l’art moderne. Jean-Philippe Collard appréhende l’ouvrage avec un toucher tout en raffinement, en contrastes épurés où l’effet technique, voire pittoresque, est délicatement éconduit. Ainsi “El fandango” est dansé juste ce qu’il faut, sans ostentation, sans recherche absolue de couleur locale. L’interprète joue, certes, de la musique espagnole, mais plongée dans un univers musical plus général, celui du premier tiers du XXᵉ siècle.

Alicia de Larrocha, sublime interprète de Granados et d’Albéniz, mettait davantage de senteurs locales… les siennes ! La vision de Jean-Philippe Collard est plus universelle. Cela nous fait d’inoubliables instants comme cette «Ballade de l’Amour et de la Mort» où les dialogues imaginaires entre les amants sont d’une indicible beauté… ou encore cette «Complainte de la jeune fille et du Rossignol» dont les effluves enivrants rappellent les chansons des troubadours.. Le maître y déploie une palette de couleurs fascinantes et un élan déclamatoire qui, malgré les redoutables difficultés techniques nous donnerait presque l’impression de ballades improvisées. Tel cet «Epilogo» à la fois fantasque et angoissant qui conclut cette musique romanesque de façon bien énigmatique. La prise de son réalisée à l’Arsenal de Metz est superbe : justesse des timbres, étendue de la dynamique, présence et vérité de l’image sonore…»

« Goyassimo » - Les échos

«Ce recueil de six pièces pour piano s’inspire de l’oeuvre de Goya qu’admirait Granados (1867-1916). Le compositeur organise différentes scènes – conversation amoureuse, danses, échange entre une jeune fille et un rossignol d’une bouleversante mélancolie. Jean-Philippe Collard en éclaire les moindres recoins pour mieux en révéler la richesse orchestrale.

Magistral !»

 

Jean-Philippe Collard appartient à cette catégorie d’artistes qui se déplacent dans l’espace comme ils jouent : les gestes mesurés effleurent les lumières jusqu’à ce qu’il s’installe devant l’instrument. Le pianiste est venu écouter ceux qui sont venus l’entendre. Sa proposition est celle d’un dialogue sans parole. Juste par le regard puis le son. Une infinité de sons.

Cette connivence si particulière dissimule tout le travail préparatoire d’avant-concert : l’oubli de la nervosité – que les après-midis sont longues avant l’entrée sur scène ! – la domination d’un corps impatient, la canalisation du courage, la maîtrise des ultimes instants avant le saut dans le vide, c’est selon. Il est nécessaire, dit-il, « d’être aspiré par la musique, être apaisé pour retrouver le chemin de la spontanéité et capter le public ». Transmettre et révéler la beauté de la musique dépasse la nature d’une passion : la démarche est de l’ordre de la nécessité vitale pour laquelle il faut se résoudre à partager ses propres émotions, sans désir de conquête en retour. Une offrande, immense, après des centaines de concerts et plus d’une soixantaine d’enregistrements.

« Il faut toucher au cœur et ne pas trop intellectualiser les œuvres labourées depuis des années » affirme aussi l’interprète. Elles composent une prodigieuse récolte, les fruits du romantisme, de Chopin et de Schumann, prolongée jusqu’à Rachmaninov et embellie de deux siècles de musique française.

Tous les mondes sonores de Jean-Philippe Collard sont imprégnés de couleurs, cette « sensation que produit sur l’organe de la vue, la lumière diversement réfléchie par les corps » propose le dictionnaire Littré avec une perception épicurienne inhabituelle dans un tel ouvrage et, pourtant, si familière chez un pianiste qui se dit, précisément, « affamé de couleurs ». Mais pas n’importe lesquelles. Gourmet des pigments, l’artiste sait ce qu’est la nuance en toute chose, lorsque les paysages sonores au tempérament mesuré résonnent dans l’irisation des arpèges et la caudalie des accords. Quand il se remémore son apprentissage auprès de Pierre Sancan, l’amitié de Vladimir Horowitz puis ses rencontres dans le monde entier aux côtés du gotha des chefs et des plus grands orchestres, Jean-Philippe Collard sait qu’il peut tout dire au public. Alors, il a rendu hommage aux dieux des couleurs, ses compositeurs.

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