LDV200
ANDRÉ ISOIR 9 J’ai imaginé cette organisation à l’examen des deux fugues-miroirs, en constatant que Bach avait d’évidence conçu le contrepoint XIII/1 à partir du sujet transformé inversus, et non du rectus qui apparaît alors en miroir dans le contrepoint suivant XIII/2. Observant ainsi l’existence d’un axe central de symétrie établi autour des premières et des dernières entrées des quatre contrepoints composant ce groupe, j’ai cherché avec succès à reproduire ce système dans les autres ensembles, parallèlement aux critères énoncés plus haut. Le schéma accompagnant ce texte exprime clairement le résultat auquel je suis parvenu avec cette technique, ménageant une troublante organisation de chaque groupe de fugues en parfait miroir. Cette démarche confronte les entrées extrêmes de chaque contrepoint à la structure globale du groupe qui les contient, transposant ainsi à l’échelle de l’œuvre entière la notion de reflet symétrique. Loin d’apporter une réponse définitive à l’ordonnancement de L’Art de la fugue , cette option l’aborde néanmoins sous un angle nouveau, dans un contexte de spéculations qui demeureront par nature éternelles. André Isoir (mars 1999)
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