LDV18
QUATUOR TALICH 9 Tchèque ? Pourquoi pas. Mais ce propos émotif, ce geste ample m’évoquaient toujours le son de l’école viennoise de quatuor. Sans remonter au Quatuor Barylli ou aux Wiener Konzerthaus Quartett, la chaleur et la lumière des Talich me rappelaient celles du QuatuorWeller. L’écart s’est encore creusé àmesure des années. Toute une nouvelle génération de jeunes quatuors tchèques épataient la galerie : les Škampa, les Haas jouaient abrupts et secs, virtuoses et cassant. La lumière, la grâce, la tendresse restaient l’apanage des Talich, pourtant eux aussi rajeunis depuis que Jan Talich junior en a repris le primarius. Illusion certainement. Tous ses musiciens ont étudié hors de Tchéquie, leur art s’est formé face aux grands quatuors germaniques ou américains. Et pourtant, voilà les « new Talich », saisis dans tout ce qui fait le mystère doré de leur sonorité, la fluidité de leur discours, la légèreté de leurs notes, la profondeur de leurs mots. Et même si l’on sait que la filiation et les écoles ne font pas tout, ce son ailé et tendre qui a survécu aux modes retrouve enfin Dvořák. Un retour ? Non,undébut.Et pour nous éclairer, lesTalich ont bien voulu répondre à quelques questions…
RkJQdWJsaXNoZXIy OTAwOTQx