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En 1964, Jan Talich fonda son Quatuor. Quatre années après, le Printemps de Prague lui donnait des ailes que les chars soviétiques allaient briser. Mais les années de plomb lui forgèrent un style de résistance, l’ancrant dans une des plus créatives traditions qu’ait connue le Quatuor. En 1975, l’étau se desserre, Paris découvre les quatre archets, médusé par la profondeur de leur harmonieet leproposde leur chant.Ledisque suivraune année plus tard. Sujet Antonín Dvořák, objet le Quatuor « américain » op. 96. Interprétationdevenuemythique… Depuis je n’ai cessé d’entendre les Talich au disque et au concert à travers leurs formations successives. Et un ton spécifique, une sonorité particulière ont toujours retenu mon attention, sans parler de la poésie. D’abord ce jeu que je ne peux qualifier que d’ Amoroso , ce lyrisme subtil, tendre, où pourtant le son se concentre, ce geste lyrique qui vous emporte. 8 ANTONÍN DVOŘÁK _QUATUORS À CORDES N os 10 & 11
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