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12 ANTONÍN DVOŘÁK _QUATUORS À CORDES N os 10 & 11 Vous avez choisi d’enregistrer les deux quatuors qui précédent le Quatuor « américain » , le 10 e et le 11 e , relativement moins joués. Pâtissent-ils d’être dans l’ombre de leur successeur ou bien y a-t-il d’autres raisons à leur relative rareté au concert ? À l’époque du compositeur, ces deux œuvres connurent un vrai succès populaire, et pas seulement en Tchéquie. Elles furent jouées dans toute l’Europe, conférant à Dvořák la réputation d’être l’un des plus importants compositeurs de musique de chambre de son temps. Les cinq derniers quatuors figurent au répertoire des plus grandes formations. Evidemment, la renommée du Quatuor « américain » , son statut emblématique ne serait-ce que par son titre, font de l’ombre aux autres quatuors, mais lorsque nous jouons le 10 e et le 11 e Quatuors , notre public les découvre et les apprécie avec d’autant plus de plaisir. Comment qualifieriez-vous le 10 e Quatuor, une œuvre pastorale totalement tchèque ? Et le 11 e Quatuor , dans sa volonté de revenir aumodel Beethovénien, se fait-il l’écho des tensions politiques qui traversent alors l’histoire de la Tchéquie ? Václav Talich, l’oncle du fondateur de notre Quatuor, Jan Talich Senior, a parfaitement défini le caractère de ces deux œuvres, nous préférons reprendre ici les textes qu’il a écrits à leur sujet, précédé d’une considération plus générale sur la source de son inspiration.

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