LDV176.8
6 CÉSAR FRANCK_Intégrale de l'œuvre d'orgue L’écriture de Franck pour l’orgue est tout à fait sans précédent par la combinaison qu’elle présente d’un sens du clavier issu de la pratique virtuose du piano, d’une idée de la sonorité globale par progression de masses sonores qui vient tout droit de la musique symphonique allemande, d’une attention à la polyphonie qui revendique l’héritage de Bach et, enfin, d’une harmonie de plus en plus marquée par l’empreinte deWagner. La virtuosité, indiscutablement présente, est toujours adaptée à un langage propre à l’orgue, dans sa dimension polyphonique. On pourrait même dire que c’est la couleur de son écriture pour l’orgue qui a déteint sur son piano, sans pourtant jamais rendre l’écriture inappropriée pour l’instrument. Toutes les œuvres de la maturité apparaissent comme des tentatives de concilier l’unité organique d’une œuvre avec sa division en plusieurs mouvements. Que ces mouvements soient séparés comme dans les grandes œuvres de musique de chambre ou dans la Symphonie , qu’ils soient enchaînés comme dans les Variations symphoniques ou les œuvres d’orgue, est de peu d’importance. Le sectionnement est chez lui un principe, mais n’a de raison d’être que s’il marque les étapes d’un discours qui, progressivement, révèle son objet.
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