LDV17

9 Nous connaissons l’importance du piano et de la voix dans l’œuvre de Schumann. Une influence qui se retrouve jusque dans son écriture pour cordes. Lorsque la ligne mélodique, sur les temps de façon très legato, est accompagnée par des contretemps joués par les trois autres instrumentistes, cela donne une écriture très pianistique d’une grande difficulté (comme dans le Scherzo du 2 ème quatuor et dans l’Adagio molto du 3 ème quatuor). C’est également flagrant avec, de temps à autre, une écriture verticale sur des accords soudains. En revanche, l’esthétique vocale se ressent surtout dans les deux derniers quatuors, grâce aux nombreuses syncopes, où très peu de notes tombent sur les temps… Dès le tout premier intervalle du premier violon du 3 ème quatuor (Fa dièse – Si), une impression vocale se fait ressentir. Enfin, les sforzandi , nuances typiques de l’instrument à cordes, demandent à l’instrumentiste de donner de la vie dans le son, comme la voix humaine. Il faut alors s’exprimer dans la note, à l’intérieur du son. QUATUOR HERMÈS

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