LDV17
Contrairement à Beethoven, Schumann n’écrit aucun coup d’archet précis, mais indique de grandes liaisons comme des grands souffles. Comment travaillez-vous pour interpréter ces indications de manière coordonnée ? Quatre personnalités, une entité… Notre disque propose un discours très personnel. C’est l’instant de la libération musicale, mais il faut savoir gérer cette liberté ! C’est une musique très rubato , qui renvoie à un romantisme puissant et très germanique. Par-delà les notes, il y a un immense travail d’interprétation et il faut réussir à se mettre d’accord tous les quatre ! Malgré nos quatre heures de répétitions quotidiennes, il nous est tout de même nécessaire d’avoir une vision instinctive de la musique de Schumann. Après une première version de l’œuvre, nous nous écoutons et nous lançons dans de grandes discussions ! Le plus souvent, nous sommes assez d’accord sur les éléments à améliorer ou conserver et tout ceci se corrige naturellement. Les conseils des membres des Quatuors Artemis et Ysaÿe nous sont également des plus précieux. D’autre part, nous écoutons beaucoup d’autres œuvres de Schumann, notamment de la même période, afin de s’imprégner de la profondeur et de l’expression de sa musique en général. 10 SCHUMANN_LES 3 QUATUORS Á CORDES OP.41
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