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8 EXTASE MAXIMA Suit donc la Fantaisie en fa dièse mineur : quelles difficultés présente cette réalisation de jeunesse méconnue ? W.L. : C’est un ouvrage vraiment étonnant : des prémices de l’évolution du compositeur y coexistent avec des choses un peu malhabiles, comme dans la partie centrale, Adagio molto e cantabile , qui fait songer à Mozart. La Fantaisie n’est pas sans poser de problème, son écriture est assez dénudée et comporte peu d’indications dynamiques. L’interprète doit parvenir à « transcender » l’œuvre, à lui donner du sens. A la première lecture j’ai senti qu’elle contenait beaucoup de choses intéressantes, mais il m’a fallu du temps pour la faire mûrir, pour en déterminer les phrasés – peu d’indications là aussi –, pour travailler sur les couleurs. C’est une musique très imagée qui prend tout son sens au sein de ce programme ; elle trouve sa raison d’être par rapport aux autres pièces.

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