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10 AU CINÉMA CE SOIR Venons-en au choix des œuvres de cet album. Comment s’est-il organisé ? Pourriez-vous définir un « fil conducteur » parmi toutes les musiques que vous jouez ? Le cheminement va de Rota… à Rota ! Plus sérieusement et comme je l’ai déjà dit, ce disque est un hommage à mes parents. Je pense notamment à Rhapsody in Blue de Gershwin que mon père aurait tellement aimé que je lui joue. Mais, au Conservatoire de Paris, il n’était pas question de travailler ce type de partition guère considérée – doux euphémisme – à l’époque. A ce propos, je remarque que Rhapsody in Blue qui a été créée en 1924, a certainement influencé la Rhapsodie sur un thème de Paganini de Rachmaninov, composée dix ans plus tard. La 18 e Variation est un décalque du thème central de la partition de Gershwin. Woody Allen – puisque nous évoquons la musique du film Manhattan – est un réalisateur passionnant et passionné. Sa culture est américaine, new-yorkaise plus exactement et il se moque délicieusement du snobisme de certains de ses compatriotes (truculente Diane Keaton !). Allen est un artiste pur et ses films nous grandissent. La musique de Manhattan est celle de la nostalgie, des matins tristes, d’un Gatsby le Magnifique , celui du roman de Francis Scott Fitzgerald et du film éponyme de Jack Clayton.
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